Georges Braque. Grande na­ture morte brune

Eric Sa­tie (1866-1925), Pré­lude en ta­pis­se­rie
Pas­cal Ro­gé, piano 

Georges Braque (1882-1963)
Grande na­ture morte brune (1932)
Mu­sée d’Art mo­derne, Paris 


Chez Braque le dé­but des an­nées 1930 coïn­cide avec de nou­velles for­mu­la­tions : une li­ber­té plus grande des lignes, qui se font si­nueuses et mou­vantes, un trai­te­ment plus fluide de la cou­leur. Dans la Grande na­ture morte brune (1932), la cou­leur et le des­sin ap­pa­raissent dis­so­ciés : un com­po­tier, quelques pommes, une bou­teille, des­si­nés en blanc, flottent dans un es­pace où s’enlacent de grandes courbes, des formes or­ga­niques qui évoquent cer­taines toiles contem­po­raines de Miró, tout comme le fond de cou­leur brouillée et ter­reuse. Les ob­jets com­po­sant la na­ture morte se ré­pandent les uns dans les autres, se ré­pondent par échos for­mels. Le texte im­por­tant de > Carl Ein­stein sur Braque (pa­ru en 1934 aux Édi­tions des Chro­niques du jour) in­siste sur la no­tion de mé­ta­mor­phoses et en fait même la do­mi­nante de l’art de Braque dans ces années-là.