Paul Cé­zanne. Na­ture morte aux pommes

Franz Schu­bert (1797-1828), Quin­tette à deux vio­lon­celle op. 163
Isaac Stern, Alexan­der Schnei­der, vio­lons ; Mil­ton Ka­tims, al­to ; Pa­blo Ca­sals, Paul Tor­te­lier, violoncelles

Paul Cé­zanne (1839-1906)
Na­ture morte aux pommes (1893)
J. Paul Get­ty Mu­seum, Los Angeles

Sur un beau tis­su bleu à l’im­pri­mé vé­gé­tal et aux mo­tifs noirs, on voit : au centre le su­crier en cé­ra­mique (une des pièces pré­fé­rées de Cé­zanne), et à sa droite une as­siette en faïence blanche d’où dé­bordent les pommes, sur un tis­su blanc. Der­rière, au centre, le ré­ci­pient de pain d’é­pices dans un cintre en ra­phia ou en chanvre. A gauche, un autre ré­ci­pient vert, et la bou­teille de vin avec un fi­let et un bouchon.

Tous les moyens d’expressions at­tirent notre re­gard sur les pommes. La com­po­si­tion est dia­go­nale, on peut ob­ser­ver une ligne de force qui passe par l’assiette blanche jusqu’au vase vert. La ver­ti­cale et les lignes du mur nous donnent une im­pres­sion de pro­fon­deur. Les cou­leurs la confirment, le mur de cô­té est plus fon­cé car il n’est pas face à la source de lu­mière. Celle-ci est elle-même am­pli­fiée par les cou­leurs. La cou­leur pré­do­mi­nante est le bleu.

Les cou­leurs qui sont à gauche sont plus sombres. Les autres sont jau­nies. La seule cou­leur qui est sa­tu­rée et éclai­rée est celle des pommes. Le point de vue se trouve un peu plus haut que la table, comme si nous étions de­vant la scène et que nous ob­ser­vions les pommes à notre hau­teur. La source de lu­mière est du cô­té de notre point de vue. La lu­mière est douce et crée une am­biance fraîche. 

Yoan­na Sanchez