Nadia Boulanger (1887-1979), Pièces pour violoncelle et piano
Roland Pidoux, violoncelle, Emile Naoumoff, piano

Vincent van Gogh (1853-1890)
Nature morte à la Bible ouverte (1885)
Musée van Gogh, Amsterdam
La couleur de van Gogh est le jaune : celui de la clarté suprême de l’amour.
Cette formulation, « clarté suprême de l’amour », se trouve dans une lettre de van Gogh à Émile Bernard. C’est le jaune de la Joie de vivre, le livre de Zola qui contrastait avec la bible ouverte de son père.

Nature morte et chapeau de paille jaune (1881)
Musée Kröller-Müller, Otterlo
C’est aussi le jaune des chapeaux de paille, des champs de blé ou des tournesols.

Une femme italienne (1887)
Musée d’Orsay, Paris
Le jaune du fond quand il peignait son amante Agostina Segatori.

Nature morte aux livres jaunes sur fond jaune (1888)
Musée van Gogh, Amsterdam
Le jaune de la Nature morte aux livres jaunes sur fond jaune. Peu à peu, en Arles, après son voyage au bord de la Méditerranée (1er juin 1888), ce jaune va envahir tout le tableau, jusqu’à devenir aussi lourd que l’or en fusion, brûlant comme le soleil, intense, excessif, incandescent, extatique. C’est « un jaune qui hurle » dit-il début 1888, avant de partir en Arles.

La méridienne ou La sieste (1889)
Musée d’Orsay, Paris
Associé à son complémentaire le bleu (qui représente l’infini), il peut rendre fou mais représente aussi l’accord du bonheur et de la vie (comme dans La sieste).

Le café de Nuit (1888)
Yale University Art Gallery, New Haven
Au contraire le rouge-vert est un accord dissonant : celui de la mort, des crimes, des passions mauvaises, des démons, le noir-rouge est celui de l’angoisse.

La Maison jaune (1888)
Musée van Gogh, Amsterdam
Un motif d’un jaune diurne sur un bleu nocturne (couleur de l’infini) se répète dans plusieurs tableaux. Son effet est mystérieux. La Maison Jaune où il fut heureux est peinte sur un bleu cobalt.