P. Zum­thor. Bd-Klaus-Ka­pelle, Wachendorf

Pe­ter Zum­thor (*1943)
Bru­der-Klaus-Ka­pelle (2007), Wa­chen­dorf / D 


Pe­ter Zum­thor, un homme sin­gu­lier qui se donne corps et âme dans ses pro­jets qu’il sé­lec­tionne avec beau­coup d’exigence : « Je n’ac­cepte que des pro­po­si­tions ayant à mes yeux un sens, un in­té­rêt so­cial ou cultu­rel, et adé­quates quant au lieu. »

Cette ri­gueur qu’il s’impose à lui-même a né­ces­sai­re­ment ré­duit le nombre de pro­jets réa­li­sés, mais Pe­ter Zum­thor a su se dé­mar­quer par une ins­pi­ra­tion sans cesse re­nou­ve­lée, un sens per­fec­tion­né du dé­tail mais sur­tout une pas­sion ar­tis­tique dé­vo­rante. Son ar­chi­tec­ture poé­tique lui a d’ailleurs va­lu le prix Pritz­ker en 2009, cé­ré­mo­nie au cours de la­quelle Tho­mas Pritz­ker a dé­cla­ré : « Tous les pro­jets de Pe­ter Zum­thor ont une forte pré­sence hors du temps. »

En té­moigne la concep­tion de la cha­pelle Saint-Ni­co­las de Flue réa­li­sée en Al­le­magne en 2007 avec la col­la­bo­ra­tion de la po­pu­la­tion lo­cale. En­tiè­re­ment pen­sée avec des ma­té­riaux de la ré­gion, le sol de la cha­pelle est re­cou­vert de plomb pro­ve­nant des mines lo­cales. D’autre part, elle est com­po­sée de troncs de pin de 12 mètres de hauts, agen­cés de ma­nière à for­mer une sorte de « ti­pi », dont le som­met ou­vert laisse en­trer un fais­ceau de lu­mière au sein de l’édifice. Ces troncs ont par ailleurs lais­sés une em­preinte noir­cie sur les pa­rois, ce qui dé­gage l’atmosphère pieuse et re­li­gieuse dû à ce lieu.

Pe­ter Zum­thor s’inscrit à contre-cou­rant de l’architecture contem­po­raine avec l’envie d’offrir à chaque es­pace sa propre histoire.

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