▷ Gé­ral­dine Muhl­mann. Pour les faits

Gé­ral­dine Muhl­mann, agré­gée de phi­lo­so­phie et de science po­li­tique
> Les Belles Lettres

Le tra­vail de re­cueil de « faits », par une sub­jec­ti­vi­té sou­cieuse de les trans­mettre à d’autres sub­jec­ti­vi­tés, ne ren­ver­rait à au­cune his­toire riche de sens ? Sait-on seule­ment tout ce qu’a ap­por­té, sur ce su­jet, la nais­sance du jour­na­lisme mo­derne dans la deuxième moi­tié du XIXe siècle ? La no­tion de « fait » est cru­ciale pour notre vie col­lec­tive. Y re­non­cer, à l’heure où me­nace, dé­jà, le « deep fake » ren­du pos­sible par l’intelligence ar­ti­fi­cielle, c’est ac­cé­lé­rer, la vir­tua­li­sa­tion du monde. Celle-ci est en cours. Il ne faut pas s’y résoudre.

Gé­ral­dine Muhl­mann, agré­gée de phi­lo­so­phie et de science po­li­tique, an­cienne élève de l’École Nor­male Su­pé­rieure, est pro­fes­seure à l’Université Pa­ris-Pan­théon-As­sas. Elle est l’auteure de Du jour­na­lisme en dé­mo­cra­tie (Klinck­sieck, 2017), d’Une his­toire du jour­na­lisme XIXe-XXe siècle (Seuil, coll « Points », 2007) et de La Li­ber­té d’expression (Dal­loz, 2015).