Mars et signe zo­dia­cal du Bélier

Claude Ger­vaise (1540-1583), Branle de Bour­gogne I, II et III
En­semble ins­tru­men­tal Flûtes Alors, Dir. Mau­rice Clément-Faivre

Fé­vrier et signe du Bé­lier
Vi­trail du Zo­diaque (1217-1220)
Ca­thé­drale de Chartres

C’est tou­jours la taille de la vigne faite à la fin de l’­hi­ver, la plus im­por­tante, qui est re­pré­sen­tée sur de tels ca­len­driers. Le vi­gne­ron reste chau­de­ment vê­tu et en­ca­pu­chon­né, ses mains pro­té­gées par des moufles. Il taille la vigne avec une ser­pette à ta­lon, le sé­ca­teur n’é­tant in­ven­té qu’au dé­but du XIXe siècle.

En face, un bé­lier le re­garde au mi­lieu d’une vé­gé­ta­tion dé­jà flo­ris­sante. Pour Mé­li­ton de Sardes, le bé­lier sym­bo­lise le Christ, chef du trou­peau. C’est éga­le­ment le rap­pel du sa­cri­fice d’A­bra­ham, pré­fi­gu­rant ce­lui du Christ.

Sym­bo­li­que­ment, la taille de la vigne rap­pelle que de même que les dé­si­rs, l’­éner­gie de la sève va pro­duire une plante folle, en­va­his­sante et sté­rile, si elle n’est pas dis­ci­pli­née par l’as­cèse du re­non­ce­ment à ce qui est superflu.

Très Riches Heures du duc de Ber­ry , mars (1412-1416)
Mu­sée Condé, Chantilly

Au pre­mier plan, un pay­san la­boure un champ à l’aide d’une char­rue ti­rée par deux bœufs, l’­homme les di­ri­geant à l’aide d’une longue gaule. Des vi­gne­rons taillent la vigne dans un en­clos à gauche et la­bourent le sol à l’aide d’une houe pour aé­rer le sol : ce sont les pre­mières fa­çons de la vigne. Sur la droite, un homme se penche sur un sac, sans doute pour y pui­ser des graines qu’il va en­suite se­mer. En­fin, dans le fond, un ber­ger em­mène le chien qui garde son trou­peau. À l’ar­rière-plan fi­gure le châ­teau de Lu­si­gnan (Poi­tou), pro­prié­té du duc de Ber­ry qui l’a fait mo­der­ni­ser. On voit à droite de l’i­mage, au-des­sus de la tour poi­te­vine, un dra­gon ai­lé re­pré­sen­tant la fée Mélusine.

Jean Lur­çat (1892-1966)
Les signes du zo­diaque, Le Bé­lier (1959)
Mu­sée na­tio­nal des beaux-arts du Québec

Hans Er­ni (1909-2015)
Le Bé­lier (1983)

His­toire

À l’origine du ca­len­drier ro­main, le mois de mars était le pre­mier de l’année (Ovide, Les Fastes I-30). Le re­tour des beaux jours marque le dé­but de la pé­riode de la guerre. Son nom vient alors du la­tin Mar­tius, nom don­né à ce mois par les Ro­mains en l’honneur du dieu Mars, dieu de la guerre.

> Le ca­len­drier ro­main avant Jules Cé­sar
> Du ca­len­drier ju­lien au ca­len­drier gré­go­rien (1/2)
> Du ca­len­drier ju­lien au ca­len­drier gré­go­rien (2/2)
© Sé­bas­tien Beaucourt