Gaston Litaize (1909-1991), 12 Pièces pour grand orgue : No 10, Jeux de rythmes (1931-1937)
Grand orgue1 Haerpfer-Erman, Château-Salins

Paul Klee (1879-1940)
En rythme (1930)
Centre Pompidou, Paris
Les premières œuvres pour orgue de l’organiste français Gaston Litaize (1909-1991) ont été composées tout au long des années 1930, puis publiées en 1939 sous le titre Douze Pièces pour Grand Orgue. Ce premier recueil pour l’orgue offre deux perspectives sur la composition et les techniques d’exécution d’un jeune musicien formé au sein de la vibrante culture de l’orgue parisien de l’entre-deux-guerres :
- Il illustre un lien avec l’école française d’orgue symphonique de la fin du XIXe siècle.
- La technique de composition de Litaize innove avec des conceptions de l’harmonie modale-chromatique, en particulier dans des pièces datant de la fin de la décennie.
Michael Unger

Grand orgue
Église Saint-Jean-Baptiste, Château-Salins
Grand orgue
1 Construit initialement pour l’Abbaye voisine de Salival, l’orgue fut installé à Château-Salins pendant la Révolution. Suivirent les ravages de plusieurs guerres dont la dernière laissa l’instrument muet, jusqu’à sa reconstruction, sa modernisation et son électrification en 1960 par Harepfer-Erman.
Son buffet, datant du XVIIIème siècle a été restauré à plusieurs reprises mais son style a été préservé. Il représente l’un des rares vestiges du patrimoine castelsalinois ayant échappé à l’épreuve dévastatrice du modernisme.
Les années 60 passèrent et, avec elles, la mode des instruments de plein-vent, dont il était pourtant l’un des pionniers. L’orgue connaît encore quelques animations sporadiques avant de retomber dans l’indifférence générale. L’inexorable processus de dégradation poursuit son œuvre jusqu’en 1995 où, sous l’impulsion de Roger Tournaire, alors président du Conseil de Fabrique, on décide de confier sa restauration au facteur d’orgue Michel Gaillard de la Manufacture Aubertin. Le grand orgue possède 3 claviers de 56 notes, 1 pédalier de 30 notes et 46 jeux.
La métamorphose est si spectaculaire qu’une association se crée pour veiller sur l’instrument.