
Nébuleuse vue de près (1979)
Collection privée, © Franziska Riedo

L’ange tonnerre (1987)
Collection privée, © Franziska Riedo

Jardin volant (1988)
Collection privée, © Franziska Riedo

El Caballero (1989)
Collection privée, © Franziska Riedo
Jouer avec des formes ambiguës, des couleurs symboliques autant qu’avec des titres minutieusement choisis semble pour Gérard Bregnard une délectation sans fin.
Son imaginaire prodigue fait délirer le pinceau en sa main experte. Le besoin d’invention permanente de cet esprit fantasque et sa virtuosité remarquable dans le domaine du dessin ont engendré un art inaccoutumé, désinvolte, fabuleusement libre.
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Biographie
Originaire de Bonfol (JU), Gérard Bregnard, peintre et sculpteur, est né le 8 décembre 1920 à Fontenais, dans le canton du Jura.
Son père, passionné par tout ce qui touche à la vie, à l’ordre universel, exerce sur lui une influence profonde et durable. Sa mère contribue par son esprit timoré à sortir de la norme ce fils unique en limitant ses contacts avec l’extérieur.
• A partir de 1934, Gérard Bregnard gagne sa vie successivement en tant que commis de pharmacie durant sept ans, puis comme aide-jardinier, ouvrier dans une fabrique de chaussures, dans une fabrique d’huile, de vinaigre et de moutarde et enfin, dix-huit ans durant, à l’étampage d’une fabrique de boîtes de montres. Il sera manœuvre durant 28 ans.
• En 1948, il décide d’être peintre professionnel et se donne deux ans pour y parvenir. Il lui en faudra quatorze.
• A la fin de 1950, il devient surréaliste, asservi encore par l’objet jusqu’en 1955.
• De 1956 à 1957, il traverse une période constructive, puis connaît un vide jusqu’à la mort de son père en 1959.
• En 1962, après des essais divers, il inaugure une période baroque d’esprit surréaliste et remporte, devant 86 participants, le premier prix d’un concours national pour l’aménagement et la décoration de la place située devant les bâtiments administratifs Coop, à Wangen, près d’Olten ; il s’adonne dès lors librement à la peinture et à la sculpture en fer soudé.
• En 1965, il illustre deux ouvrages parus à Moutier : Feu pour Feu, d’Alexandre Voisard (linogravures), et Explorations, de Weber-Perret (dessins).
• En 1966, bénéficiant d’une bourse de travail libre du Gouvernement canadien, il séjourne six mois au Canada et aux États-Unis.
• En 1969, il obtient le premier prix d’un concours de sculpture ouvert pour la décoration de l’École professionnelle de Delémont. Il exécute en outre une sculpture en fer pour l’École normale de Porrentruy, maintenant Institut pédagogique, commandée par l’État de Berne.
• La Télévision lui commande un groupe de quatre peintures pour son bâtiment de Genève en 1974.
• En 1978, il réalise une peinture murale pour le Lycée cantonal de Porrentruy.
• En juillet 1980, il fait partie des sept membres fondateurs de la section Jura de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses. Il démissionne début 1986.
• En 1988, il réalise un polyptyque pour la chapelle du Collège St-Charles à Porrentruy.
• Il est membre de l’Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts.
• Il meurt à Bressaucourt en 2003.