Pierluigi da Palestrina (~1525-1594), Veni Sancte Spiritus
The Choir of King’s College, Cambridge

Le Pérugin (~1448 -1523)
Le baptême du Christ, fresque (~1481)
Mur nord de la Chapelle Sixtine
Mc 1, 6-11
6 Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 7 Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. 8 Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint.«
9 En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. 10 Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. 11 Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

Le Pérugin a construit la représentation du baptême du Christ de façon très symétrique. Dans l’axe central, sous le tondo encadré de chérubins où figure Dieu le Père la colombe du Saint Esprit descend vers le Christ.

Jean le Baptiste est légèrement déplacé vers la droite, mais en versant l’eau sur la tête inclinée de Jésus il forme un groupe uni avec celui-ci.


Trois autres scènes sont représentées à l’arrière-plan : à gauche derrière le Christ on voit deux épisodes de la vie de Jean ; à droite, derrière Jean, un épisode de la vie du Christ. Chacun d’eux prêche debout sur une colline au bord de la fresque. La figure de Jésus est plus accentuée. Il est un peu plus grand et semble légèrement plus près du spectateur. Jean le Baptiste est au milieu des arbres dans une clairière. Il prêche le Messie à venir : « Ecce Agnus Dei. » Il descend vers le Jourdain.

Sur les rives du Jourdain, un grand nombre d’hommes, d’adolescents et de jeunes garçons regardent l’évènement. Ils semblent tous inspirés de personnages du XVème siècle.
Veni Sancte Spiritus
et emitte caelitus
lucis tuae radium.
Veni pater pauperum,
veni dator munerum,
veni lumen cordium.
Consolator optime,
dulcis hospes animae,
dulce refrigerium.
In labore requies,
in aestu temperies,
in fletu solacium.
O lux beatissima,
reple cordis intima
tuorum fidelium.
Sine tuo numine
nihil est in homine,
nihil est innoxium.
Lava quod est sordidum,
riga quod est aridum,
sana quod est saucium.
Flecte quod est rigidum,
fove quod est frigidum,
rege quod est devium.
Da tuis fidelibus
in te confidentibus
sacrum septenarium.
Da virtutis meritum,
da salutis exitum,
da perenne gaudium.
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Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos,
dans la fièvre, la fraîcheur,
dans les pleurs, le réconfort.
O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit altéré.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.
A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu,
donne le salut final,
donne la joie éternelle.