Avoir des ra­cines et tendre vers un mieux

Vincent van Gogh (1853-1890)
> Troncs et ra­cines (1890)
Mu­sée van Gogh, Amsterdam 

Pour re­prendre la mé­ta­phore des ra­cines dans la na­ture, les mau­vaises herbes ont aus­si des ra­cines. Elles peuvent pour­rir sur des sols ar­gi­leux ou se pro­pa­ger à grande vi­tesse et as­phyxier le reste de la vé­gé­ta­tion. Au­tre­ment dit, n’en­cen­sons pas la na­tion, le ter­roir, la com­mu­nau­té, la fa­mille. Tout ce­la a ses propres li­mites et obéit à des règles aux­quelles on peut ne pas adhé­rer parce qu’elles sont ré­tro­grades, confor­mistes, alié­nantes, in­justes etc.

Ne rien re­nier de ses ori­gines, par­fois mul­tiples, com­po­sites, mais pou­voir s’en éloi­gner pour com­prendre, exer­cer son es­prit cri­tique et tendre vers un mieux pour l’en­semble de la com­mu­nau­té. Il est vrai qu’on ne peut pas se construire, at­teindre un cer­tain équi­libre sans sta­bi­li­té, en­ra­ci­ne­ment dans un mi­lieu pro­pice à l’é­pa­nouis­se­ment et là, l’af­fec­tif joue un rôle es­sen­tiel. Il me semble, mais je peux me trom­per, que les lieux im­portent peu. Ce qui est in­suf­flé au sein même du mi­lieu est vital.